Le cerveau est un organe si complexe que, malgré toutes les recherches dont il a fait l’objet, il recèle encore bien des mystères. Le fascinateur Messmer utilise l’hypnose pour démontrer toute la puissance de notre subconscient et créer une expérience incroyable pour ses spectateurs. Mais qu’est-ce qui se passe au juste dans nos têtes pour que Messmer parvienne à ce prodige?
Ce n’est pas tout le monde qui peut rejoindre Messmer sur les planches. En effet, certains individus sont plus ouverts à l’hypnose que d’autres. Pour donner un bon spectacle, Messmer doit choisir les meilleurs candidats. Pour y arriver, il fait passer deux « tests de réceptivité » à ses cobayes, un premier alors qu’ils sont encore assis sur leur siège et un second sur scène. « Je dois trouver des gens qui ont la capacité de mettre rapidement leur cerveau sur une fréquence de 13 hertz », explique-t-il.
Pourquoi 13 hertz? Ce n’est pas un hasard si c’est le titre du dernier spectacle de Messmer. Selon lui, lorsque nous sommes conscients, notre cerveau fonctionne sur une fréquence d’environ 21 hertz. Quand celle-ci descend, autour de 13 hertz, on s’approche davantage du subconscient. C’est dans ce cycle que peut avoir lieu l’hypnose.
Tout cela apparaît bien mystérieux, mais dans les faits, ce ne l’est pas tellement. « Nos cerveaux ont une fréquence de 13 hertz plusieurs fois par jour, explique Messmer. Moi, tout ce que je fais, c’est que je guide les gens parce que je connais les bons outils.»
Acheter une place pour un spectacle de Messmer n’est pas un geste anodin. Comment cela? Parce que, selon ce dernier, sa représentation débute à l’acquisition de votre billet. C’est que le mystère qui entoure l’expérience que vous allez vivre commence à préparer votre cerveau. « Dès ce moment, on se demande si on veut se faire hypnotiser. Quand on entre dans la salle, il y a une adrénaline, un trac qui s’installe. Cette fébrilité peut aider à l’hypnose. »
Selon la American Psychological Association, il s’agit d’un état d’esprit impliquant une attention focalisée et une conscience périphérique réduite, caractérisé par une capacité accrue de réponse à la suggestion. Malgré qu’on la connaisse depuis plusieurs siècles, l’hypnose a longtemps été associée à une pseudoscience. Mais aujourd’hui, plusieurs thérapeutes y voient de nombreux avantages et l’hypnose médicale reprend ses lettres de noblesse.
Ce n’est pas du tout ce genre d’hypnose que fait Messmer, même si certaines techniques peuvent être semblables. Par contre, cela n’empêche pas le fascinateur de vouloir mieux comprendre les mystères de sa pratique. Un peu avant la pandémie, il s’était associé au Centre de recherche nationale scientifique (CNRS) en France pour collaborer aux avancées de la connaissance dans ce domaine.
Messmer sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde les 6 juin et 9 octobre 2025.
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