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Collaborateurs // Zaricot


Entrevue // Magazine Le Juliette

2023-03-07

Avec un bar-spectacle et une salle de spectacles à quelques coins de rue, le centre-ville de Saint-Hyacinthe est un incontournable pour tout amateur de musique, d’humour ou de théâtre. Alors que certains pourraient se considérer comme des compétiteurs directs, Le Zaricot et le Centre des arts Juliette-Lassonde se voient plutôt comme complémentaires et misent sur la collaboration dans leur programmation respective.

Le Zaricot fêtera ses 20 ans au printemps prochain et occupe depuis déjà longtemps une place enviable dans le réseau des salles alternatives au Québec, tant chez les artistes que chez les spectateurs. D’ailleurs, nombreux sont les clients qui viennent de l’extérieur pour profiter de l’ambiance unique qui s’y trouve et des spectacles qui y sont présentés.

En plus d’avoir leur propre programmation distincte, les deux salles collaborent depuis 2019 pour la présentation d’une série de spectacles musicaux offerte au Zaricot. Les orientations sont claires pour la collaboration : les deux diffuseurs souhaitent cibler les artistes qui rempliront Le Zaricot, puis qui se retrouveront sur les planches du Centre des arts Juliette-Lassonde dans un horizon plus ou moins éloigné. « On a la même mission en bout de ligne. Oui, on collabore en tant que salles, mais on pense surtout aux artistes qui, eux, doivent se trouver un chemin », souligne Sébastien Gagnon, l’un des responsables de la programmation du Zaricot. « Quand on veut tout faire de notre côté, tout seul, on se prive d’effectifs, de savoirs et d’expériences. Alors, pourquoi on se priverait des forces de chacun ? », renchérit son acolyte Joëlle Turcotte, copropriétaire et responsable de la programmation.

Une vision d’accessibilité à tous

La mission première des deux organismes est similaire et la vision des programmateurs l’est tout autant : on a envie que les spectacles soient encore plus accessibles, qu’ils ne restent pas seulement en salles. Même si on reconnaît déjà de belles initiatives en sol maskoutain, on voudrait permettre à tous de multiplier les occasions d’être en contact avec les arts, dans un environnement festif, agréable et convivial. Sébastien témoigne de sa propre expérience. « Quand j’étais jeune, je me souviens que j’allais voir des shows avec mes parents. Des fois, eux n’écoutaient pas, mais moi, j’écoutais. Ça a développé mon côté artistique et débloqué des passions. Si on rend tout ça accessible, on risque d’engendrer ce genre de déblocage pour les jeunes, mais aussi pour les moins jeunes. Et ça pour moi, c’est super important. »

« Au final, ce qu’on veut tous, c’est créer le pont entre l’art et les gens ! Et je pense qu’on est les bonnes personnes pour le faire », conclut Joëlle. On ne pourrait pas mieux dire !

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